La-Fregate

Mardi 18 octobre 2011 à 3:57

Cela fait bientôt un an que je n'ai pas entretenu mon blog et pourtant il m'a attendu, bien sagement. Il a survécu à la poussière, à l'oubli, à l'indifférence, à la neige, aux canicules et maintenant, c'est aux feuilles qui meurent qu'il doit faire face.

La plume reste toujours aiguisée, mais les calepins sont nombreux et par conséquent ne savent jamais vraiment se remplir en entier.

Toujours est-il que dernièrement je me sens vaciller lentement avec les feuilles aux couleurs flamboyantes. Mon coeur est emplit de grandes romances et d'idées neuves. Suite à un été fallacieux et à des tâches qui ont mises à l'épreuve mon moral, je me suis amusé à poser un regard enfantin sur le monde: pour m'évader; pour oublier.


Mais oublier quoi? C'est toujours là la question. Pourquoi cherchons-nous à oublier? Que cherchons-nous à oublier?
Les questions fusent et se jettent, çà et là, je ne sais où donner de la tête tellement les interrogations sont insistantes.

 

Toutefois, j'ai pu, par induction, tenir les constats suivants:

-Tout autour n'est qu'un amas de microparticules tels les protons, neutrons, atomes, (positrons?) photon, bactéries, microbes et ce genre de choses.
Pourtant, à la nuance où la raison sait parfois se concilier à l'instinct, par le biais d'un contact neurologique. 

-La plausibilité (comme tu me l'as recommandé N.D.), sinon la vérité, réside dans la subjectivité.


Puis je me mis à développer une perception particulièrement misanthrope à l'égard de mes pairs. Je me suis mis à haïr ce qui m'entourait, tout ce qui était humain, c'est ce reflet humain qui me révoltait le matin et enfin, c'est ce côté humain qui a su me sourire un jour, car c'est ce côté qui m'a permis de ressentir, plutôt que de comprendre les choses.

D'où ce nouveau principe que je lançai un soir à une amie dubitative: « Parfois, il vaut mieux ressentir les choses que les rationaliser ».

 

Instinct vs. Raison?

 

Je me le demande toujours. Je divague et me questionne toujours, mais je suis beaucoup plus paisible.

D'ailleurs, j'ai eu la chance de connaître ce que l'on a décidé de baptiser "Amour", en septembre. C'est une gitane, elle a des cheveux de feu et ses yeux reflètent toute la beauté de Gaïa, en deux seules et uniques prunelles. C'est à ce caractère fort et tendre, à ces charmes innocents et brillants,  à ce regard enflammé, à cette délicatesse conciliée de manière parfaite avec la maladresse et à ces taches de rousseurs sublimes que j'ai pu goûter, pour la toute première fois, à l'aise et au bien-être de cheminer à deux sur les sentiers incongrus. C'est à un baiser, léger et discret, dans le parfum frais du soir, que j'ai découvert un trésor.

 

Enfin, je pourrais certainement disserter un bon moment sur ces choses encore et sur cette familiarisation avec l'aspect sentimental. Or, il serait plus sage et beaucoup plus agréable de taire ici ce récit, du moins jusqu'à la prochaine occasion où les histoires se feront grandes et mystérieuses et où la nuit ne viendra pas me griffer par les armes soyeuses du sommeil.

 

Je m'en vais bercer mes fantaisies et je vous souhaite, lecteurs, une grande paix pour cette nuit.
 

Vendredi 28 janvier 2011 à 6:57

Et si... et si nous restions plus longtemps au carnaval?
Et si... et si nous dansions un peu plus longtemps au bal...?
Et si... et si un noir torrent de haine habitait nos âmes creuses,
Ces âmes qui farfouillent les recoins haineux de nos regards aveugles,
Ces âmes qui bafouillent les coins galeux de nos paroles affreuses,
Ces âmes en qui bouille des soins baveux, bègue et qui beugle,

Les lèvres de la pénombre, l'hécatombe du boulevard des milles damnés,
Le souvenir oublié, mémoire effacée, que me reste-t-il dans l'écho de ce silence?
Alors que le vent tourne et que les feuilles virevoltent, çà et là, détraquées,
Que me reste-t-il donc dans la peau de cette incohérence...?

Et sous les ongles, il y a des échardes et sur la langue, il y a des clous,
Sur mon front, des épines et entre mes dents, des bouts
De verre, dans mon estomac, il y a des fous,
Et dans ma tête, des poux,

Estomaqué par la voix de l'étrange,
Le désir hante mes phalanges,

Et les doigts baladeurs, je joue des mélodies sur un corps froid, métis,
Et je laisse mes lèvres gercée alors que sur mes fantaisie, mes dents crissent...

Des fois, j'aimerais bien disparaître dans la tempête de mes idées à mon tour,

Parfois, j'aimerais bien fuir, moi aussi.






Dimanche 23 janvier 2011 à 3:45

La mémoire, dit-on, serait une faculté qui oublie. L'âme des gens est-elle si frivole, si faste et tête en l'air qu'elle oublierait facilement ce qui se retrouve au sein de son essence? Le coeur aurait-il si d'importance et encore, c'est à se demander si le coeur ne l'emporte pas sur la tête chez beaucoup (trop?) de gens.

Nous sommes les hôtes de Séraphin, nous sommes les enfants de la liberté, nous sommes la génération du progrès. Selon certains, nous sommes la progéniture du péché, nous ne sommes ou sommes selon le hasard des jours. Parfois, l'on s'invente des chimères pour passer le temps, parfois, l'on se souvient de souvenirs anciens pour remonter le temps... Pourtant, rien ne peut changer, tout ne peut qu'être regretter. Bien que l'on sache qu'il ne faut jamais rien regretter, tout le monde l'a fait, une fois, deux fois, milles peut-être, tout compte fait est-ce si important?

Hier, je me suis éveillé aux côtés d'un amour mort, du cadavre d'une fleur. Aujourd'hui, je m'endors sur l'envie envers les vieux jours que je possède et demain, j'aurai oublié tous ces détails. J'oublie tout, un peu comme tout le monde. J'oublie même parfois d'oublier, ce qui peut être problématique.

Parfois, je crée des univers, cybernétiques, fantasques, poétiques puis, je les oublie de nouveau.

Parfois, je parle de manière prétentieuse, car j'oublie ce que j'ai apprit, ce en quoi je crois, ce que je fais...

Parfois, je lâche de croquer la lucidité pour mordre violemment la sottise. Est-ce vrai?

Parfois, je doute des phrases que je dis, des mots que j'emploie, parfois, je ne comprend pas ma langue et décortique ses bizarreries, ses syllabes, ses voyelles, ses fautes, ses règles, j'écris et je parle sans trop savoir si je me comprends ou si on me comprend.

Parfois, oui parfois, je me laisse aller au rythme de mes instincts.

Parfois, j'agis au piffe ou à l'impression.

Parfois, j'agis sous le coup de l'impulsion.

Parfois je crois à l'intangible, à l'abstrait ou aux fantômes et parfois pas.

Parfois, je cesse de fumer la clope, parfois je reprends. Je fais de l'exercice, je me fais coquet, puis, je deviens laid et je m'empiffre de nourritures empoisonnées.

Parfois, je divague ou je reste pris aux sonorité et à la portée d'un mot;

Parfois, parfois, parfois...

Des fois, je change. Parfois non.

Puis, je m'éveille le surlendemain et tout est différent: ma nourriture goute meilleure, mon eau est plus fraîche, mes idées sont neuves, claires, fluides. Il fait soleil, il neige, il pleut. J'aime à à m'exposer aux caprices du temps.

Et enfin, la journée d'après, elle, porte une tournure différente en son sein et tout recommence ou change dramatiquement.

Parfois, je me demande quel effet cela fait-il d'être un oiseau; de voler, d'être un poisson; de nager, d'être un autre mammifère.

Parfois, j'aimerais cesser de penser ou de ressentir l'émotion, puisque tout cela me tue et m'anime à petits feux bien trop brûlants.



- V.








Samedi 22 janvier 2011 à 7:40

Dites-moi, sérieusement, comment on fait pour gérer notre merde quotidienne?
On n'a jamais le temps de quoique ce soit, on ne l'a jamais parce qu'on ne le prend pas oui!
Surconsommation, surproduction, surmasturbation... y a-t-il quelque chose en Amérique qui ne soit pas surfait? Y a-t-il seulement quelque chose dans ce monde qui ne soit pas surfait? Si on me dit l'amour, je crois que j'explose. J'explose de dégoût, de pugnacité et... de pensées.
Pourquoi exploserais-je de pensée alors que j'apparais peut-être comme un petit con d'anarchiste à vos yeux? Car, déjà, le titre de l'article a piqué votre curiosité et vous avez probablement posé un jugement, sinon vous ne seriez pas ici.

Si vous me lisez toujours, j'aimerais tout de même savoir ce qui se cache derrière « l'identité »? Existe-t-elle seulement? Ne sommes-nous donc pas que des statistiques, des portraits de quelques cultures, contre-cultures, sous-cultures, avec les mêmes foutus organes, les mêmes risques, les mêmes problèmes, les mêmes usages corporels de nos organes, les mêmes procédés neurochimique et les mêmes transmissions cellulaires? Ne sommes-nous pas, autrement dit, ce que nous consommons? Ce que l'on idolâtre, est souvent un produit, une chose ou le produit d'une chose. Après tout, quand on y pense, ne sommes-nous pas que de vulgaires répliques de concepts?


« You're not the contents of your wallet. You're not your fucking khakis. ... You are not a beautiful or unique snowflake. »
-Tyler Durden.

Non, effectivement, nous ne sommes rien de ça, nous ne sommes rien de plus ni rien de moins que des animaux réorganisés, préparés et emboîtés dans la routine, dans des concepts, des normes, des lois. L'aspect naturel a été brimé au détriment de l'artificiel, du faste, du facile.

Lecteurs, vous n'êtes rien de spécial. En fait, vous êtes faits d'atomes, de cellules, normalement, vous servirez de nourriture à un autre, vous seriez pris à vous battre, à vivre votre instinct et votre désir, sans complications. Vous n'êtes ni vraiment quelqu'un ni vraiment quelque chose. Vous êtes quelqu'un chose d'autre.

Le pire reste: Suis-je vraiment totalement d'accord avec ces théories?

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Vendredi 21 janvier 2011 à 22:17

Avez-vous déjà ressenti ce sentiment de pouvoir, de contrôle du moment présent? Vous savez, ces moments où vous prenez conscience de toute l'influence que vous possédez sur une situation, lorsque vous prenez conscience de votre force à modifier le cours des événements...

Tenez, on va se donner un exemple: Imaginez une seconde que vous vous tenez debout sur un coin de rue et là un bus à l'heure de pointe approche.
Vous avez le choix d'y monter et de côtoyer les possibilités des autres, vous avez le pouvoir de foutre vous ou quelqu'un d'autre devant, vous pouvez lancer une pierre dans la vitrine du chauffeur et risquer de causer un accident létal pour une bonne trentaine de personnes, vous pouvez tout bonnement ne rien en faire. Encore, selon ce que vous tenez sur vous à ce moment, vous pouvez faire des tas de choses différentes, tout compte fait;

Vous possédez alors cette force et, d'ailleurs, vous en faites usage quotidiennement. Tout comme moi et tout comme d'autres...
C'est un peu flippant quand on y pense, de savoir qu'en quelque sorte, nous sommes tous interdépendants ou de penser que nos vies sont si fragiles, ou que les simples actions de quelqu'un peuvent faire dégringoler une montagne de pierres jusqu'au dernier caillou et former notre tombe, notre oubli, notre bonheur, notre destinée... c'est d'autant plus troublant de constater tout le "bien" qu'on peut causer et tout le "mal" qu'on peut affliger à quelqu'un...

L'univers des possibilités me fascinent... une fois qu'un événement a lieu, y a-t-il d'autres dimensions dans lesquelles celles qui n'ont pas eu lieu se produisent ou meurent-elles avec le choix qui était présent une seconde auparavant?


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