Cela fait bientôt un an que je n'ai pas entretenu mon blog et pourtant il m'a attendu, bien sagement. Il a survécu à la poussière, à l'oubli, à l'indifférence, à la neige, aux canicules et maintenant, c'est aux feuilles qui meurent qu'il doit faire face.

La plume reste toujours aiguisée, mais les calepins sont nombreux et par conséquent ne savent jamais vraiment se remplir en entier.

Toujours est-il que dernièrement je me sens vaciller lentement avec les feuilles aux couleurs flamboyantes. Mon coeur est emplit de grandes romances et d'idées neuves. Suite à un été fallacieux et à des tâches qui ont mises à l'épreuve mon moral, je me suis amusé à poser un regard enfantin sur le monde: pour m'évader; pour oublier.


Mais oublier quoi? C'est toujours là la question. Pourquoi cherchons-nous à oublier? Que cherchons-nous à oublier?
Les questions fusent et se jettent, çà et là, je ne sais où donner de la tête tellement les interrogations sont insistantes.

 

Toutefois, j'ai pu, par induction, tenir les constats suivants:

-Tout autour n'est qu'un amas de microparticules tels les protons, neutrons, atomes, (positrons?) photon, bactéries, microbes et ce genre de choses.
Pourtant, à la nuance où la raison sait parfois se concilier à l'instinct, par le biais d'un contact neurologique. 

-La plausibilité (comme tu me l'as recommandé N.D.), sinon la vérité, réside dans la subjectivité.


Puis je me mis à développer une perception particulièrement misanthrope à l'égard de mes pairs. Je me suis mis à haïr ce qui m'entourait, tout ce qui était humain, c'est ce reflet humain qui me révoltait le matin et enfin, c'est ce côté humain qui a su me sourire un jour, car c'est ce côté qui m'a permis de ressentir, plutôt que de comprendre les choses.

D'où ce nouveau principe que je lançai un soir à une amie dubitative: « Parfois, il vaut mieux ressentir les choses que les rationaliser ».

 

Instinct vs. Raison?

 

Je me le demande toujours. Je divague et me questionne toujours, mais je suis beaucoup plus paisible.

D'ailleurs, j'ai eu la chance de connaître ce que l'on a décidé de baptiser "Amour", en septembre. C'est une gitane, elle a des cheveux de feu et ses yeux reflètent toute la beauté de Gaïa, en deux seules et uniques prunelles. C'est à ce caractère fort et tendre, à ces charmes innocents et brillants,  à ce regard enflammé, à cette délicatesse conciliée de manière parfaite avec la maladresse et à ces taches de rousseurs sublimes que j'ai pu goûter, pour la toute première fois, à l'aise et au bien-être de cheminer à deux sur les sentiers incongrus. C'est à un baiser, léger et discret, dans le parfum frais du soir, que j'ai découvert un trésor.

 

Enfin, je pourrais certainement disserter un bon moment sur ces choses encore et sur cette familiarisation avec l'aspect sentimental. Or, il serait plus sage et beaucoup plus agréable de taire ici ce récit, du moins jusqu'à la prochaine occasion où les histoires se feront grandes et mystérieuses et où la nuit ne viendra pas me griffer par les armes soyeuses du sommeil.

 

Je m'en vais bercer mes fantaisies et je vous souhaite, lecteurs, une grande paix pour cette nuit.